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Choisir un appareil photo reflex


Choisir un appareil photo à visée reflex* c’est effectuer le choix d’un appareil modulable avec des fonctions avancées. Dans les années 1980, acheter un reflex était la certitude de pouvoir faire de la photo comme un professionnel. Pratiquement tous les reflex de l’époque possédaient les fonctions essentielles pour pratiquer la photo avec une grande maîtrise. Aujourd’hui, la politique commerciale est de toujours produire de nouveaux boîtiers afin de donner l’illusion d’évolutions technologiques. Beaucoup de reflex n’ont plus toutes les fonctions que j’estime indispensables. En revanche, d’autres fonctions sont devenues incontournables avec le numérique.
* l’image que l’on voit dans le viseur est l’image transmise par l’objectif sur le verre dépoli.


Acheter un reflex, pour la majorité des acheteurs, est une démarche artistique. Cependant, à défaut de faire partie d’un club photo ou d’être un passionné autodidacte, beaucoup de personnes n’utilisent que la fonction automatique.

Cet article n’a pas pour but de détailler les fonctions d’un appareil photo reflex mais simplement d’apporter une aide au choix de votre boîtier.
A.  Les fonctions importantes qui doivent figurer sur un boîtier reflex


Nikon D5000 Canon 50D Pentax K5 Sigma SD15 Canon 5D MII
Nikon D5000 Canon EOS 50D Pentax K5 Sigma SD15 Canon 5D MII


     1.  Le mode manuel – M


La fonction manuelle est pour moi une fonction très importante. Afin qu’elle soit facilement utilisable, il faut que la molette ou les boutons de sélection de la vitesse et du diaphragme soient faciles d’accès. L’œil sur la visée, les doigts doivent facilement pouvoir faire varier ouverture et vitesse d’obturation tout en étant clairement informé de la bonne exposition (surexposition ou sous-exposition). Sur certains boîtiers, une molette est dédiée à chaque fonction alors que sur d’autres une seule molette remplit les deux fonctions mais à condition d’appuyer simultanément sur un autre bouton, ce qui n’est pas très pratique. Dans ce mode le photographe choisit aussi la sensibilité du capteur. Il est donc possible de choisir vitesse, ouverture et sensibilité d’une façon complètement arbitraire ce qui peut amener à surexposer ou sous-exposer volontairement chaque photo. Le mode manuel est le mode que je favorise.



     2.  Les modes priorité ouverture (AV, A - Aperture) et priorité vitesse (TV, S – Time Value, Speed)


Choisir l’ouverture lorsque que l’on veut maîtriser la profondeur de champ ou choisir la vitesse d’obturation lorsque l’on veut photographier des sujets en mouvement sont à mon avis des fonctions qui sont le prolongement du mode manuel. Dans chacun de ces modes l’électronique du boîtier veille au bon couple d’exposition.



     3.  Les modes automatiques (P, Auto, Vert)


Le mode « Auto » (vert) est un mode entièrement automatique. Le boîtier décide pour vous du diaphragme, de la vitesse, de la sensibilité, du type de fichier, de la qualité de compression, de la méthode de mesure, des point AF, etc... C’est un mode que je n’utilise jamais car il ne permet aucun contrôle.

Le mode P (Programme) est un mode automatique de la vitesse d’obturateur et de l’ouverture. Comme pour le mode Auto (vert), je ne l’utilise que très rarement.



     4.  Les autres modes (A-DEP, TAV, Scene, X, etc...)


Ces modes sont pour certains très utiles mais pas indispensables. D’une marque à l’autre les fonctions portent des noms différents de plus certaine fonctions sont propres à certains boîtiers.



     5.  Le testeur de profondeur de champ


Pouvoir contrôler la profondeur de champ dans son viseur est une fonction capitale. Une fois la vitesse et le diaphragme choisis, il est possible, en appuyant sur un bouton, de visualiser la zone de netteté directement dans le viseur.

Profondeur de champs



     6.  La fonction visée par l’écran


Les boîtiers reflex ont tous des écrans LCD d’une taille permettant un affichage correct des images. Cet écran sert de menu de contrôle du boîtier et pour la visualisation des photos prises. Mais sur certains boîtiers il est possible d'afficher la visée en cours : fonction très utile pour un affichage de contrôle avant prise de vue.

Prise de vue par l'écran


B.  Les connexions du boîtier reflex



     1.  La prise synchro flash


La prise synchro flash


Pour pouvoir connecter un flash de studio la prise synchro est indispensable. Dans l'hypothèse ou cette fonction est absente sur votre boîtier, il est nécessaire d’acheter un adaptateur sabot.

Adaptateur sabot


Cet accessoire doit être compatible avec le sabot de votre boîtier. La prise synchro flash n’existe plus sur les boîtiers d’entrée de gamme.



     2.  Le flash


Le flash intégré évite au photographe l’achat d’un flash indépendant.

Flash intégré


Cependant, autant le manque de la prise synchro flash est simplement gênant, autant l’acquisition d’un flash externe est très importante.

Flash externe  Flash externe


La puissance ainsi que la qualité de l’éclairage d’un flash externe est sans comparaison avec un flash intégré. La compatibilité du flash avec votre boîtier est la seule contrainte. Pour que la TTL/ E-TTL puisse fonctionner correctement les contacts du sabot doivent correspondre à ceux de votre flash. De plus un flash externe a sa propre alimentation (piles, accus) alors que le flash intégré consomme directement les accus du boîtier. Le flash intégré n’est qu’un flash d’appoint.

Sabot  Sabot


C.  Conclusion


Un reflex doit donc être composé de :
  •  un boîtier en alliage de magnésium ou en métal (plus résistant)
  •  un mode manuel simple à utiliser
  •  modes priorité vitesse et priorité ouverture faciles d’utilisation
  •  un testeur de profondeur de champ
  •  une prise synchro flash
  •  une fonction visée à l’écran


Un boîtier reflex qui possède les fonctions énumérées ci-dessus peut être utilement complété par un élément important : l’objectif. Un objectif de mauvaise qualité sur le meilleur des boîtiers reflex ne donnera jamais des images pouvant supporter des agrandissements importants.

À l’inverse, si vous ne prévoyez pas de faire des tirages supérieurs au 10x15 la qualité des objectifs d’entrée de gamme est largement suffisante.

Enfin, un critère subjectif reste essentiel dans votre choix : le plaisir d’utilisation du boîtier au moment de l’achat. Cela peut paraître évident mais quand vous tenez le boîtier dans les mains les touches de fonction doivent naturellement se trouver sous vos doigts. Le boîtier doit être le prolongement de votre œil. C’est très important de vous rendre dans une boutique où vous pourrez manipuler les boîtiers et ressentir celui qui vous convient le mieux. Ainsi vous pourrez finaliser votre choix.




 

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